Rétrospective 2021
L’année 2021 s’est achevée sur une performance remarquable pour les actions. Les marchés américains ont été les plus dynamiques (avec une hausse de 27%), mais les marchés européens se sont également très bien comportés avec une hausse d’environ 22%. Seule la zone Asie est restée en retrait avec une hausse de seulement 10% au Japon, et une nette baisse de 10% en Chine.
Et pourtant, les obstacles n’ont pas manqué : variant delta, chaînes d’approvisionnement au bord de la rupture, pénuries de main d’œuvre, envolée du prix des matières premières et de l’énergie (pétrole +50% ; gaz +45%), ou changement de cap politique en Chine. Chacun de ces obstacles aurait pu faire dérailler la tendance. Mais le soutien illimité des banques centrales et des gouvernements, l’efficacité des vaccins et la révolution digitale ont permis aux entreprises de tenir, et pour certaines de sortir transformées et renforcées de cette crise.
Les marchés abordent donc l’année 2022 sur une dynamique toujours positive, d’autant plus que les premières données sur le variant Omicron sont claires : il est très contagieux, mais nettement moins virulent que les précédents variants. Les investisseurs parient donc sur une sortie de crise sanitaire très rapide.
La problématique majeure de cette nouvelle année sera bien la remontée des taux d’intérêt aux Etats-Unis. Les tensions inflationnistes restant vives, la banque centrale américaine a changé de ton, laissant entendre qu’elle procéderait à trois hausses de taux en 2022 (sans doute de 0,25% chacune) et qu’elle commence à envisager une nette réduction de la taille de son bilan. Ce scénario a commencé à peser sur les valeurs de croissance dont les valorisations sont très sensibles à taux d’intérêt. Mais leurs perspectives sont suffisamment bonnes pour qu’elles ne souffrent pas trop de cet ajustement. Cela profite en revanche aux valeurs dites « values », ce qui permet un bon rééquilibrage des valorisations sur l’ensemble de la cote. On pourra néanmoins s’attendre à des épisodes de stress sur les marchés lors de chacune des périodes pendant lesquelles les taux d’intérêts franchiront un cap à la hausse.
En Europe, les perspectives sont bonnes. Le resserrement monétaire devrait être moins sensible et les politiques budgétaires seront probablement très accommodantes (avec la nouvelle coalition en Allemagne et les prochaines élections en France où aucun candidat ne parle de restrictions budgétaires). Les valorisations étant sensiblement moins élevées qu’aux Etats-Unis, les marchés devraient continuer sur leur tendance positive.